Fire Emblem en Force
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Fire Emblem en Force

Le forum de Fire Emblem
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Prologue : l'Aube d'une Révolution

Aller en bas 
AuteurMessage
Noriel

Noriel


Masculin
Nombre de messages : 31
Age : 32
Château : Pherae
Niveau : --
Grade : --
Date d'inscription : 28/08/2010

Feuille de personnage
Experience:
Prologue : l'Aube d'une Révolution Left_bar_bleue777/777Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty_bar_bleue  (777/777)

Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty
MessageSujet: Prologue : l'Aube d'une Révolution   Prologue : l'Aube d'une Révolution EmptyDim 29 Aoû 2010 - 22:53

Dans un village de Pherae, au pieds des montagnes à l'est du pays, une foule s'était rassemblée sur la place centrale du village. Tout le monde avait eu vent des récents combats à Lahus, ainsi que de l'attitude amorphe du roi de Pherae. Parmi ces villageois inquiets, un jeune homme avait rassemblé le village, résolu à trouver une solution. Les boulangers avaient laissé leur pain, les tailleurs leurs tissus, et les fermiers leurs champs pour écouter ce que le jeune homme, dont on savait que la famille soutenait le maire du village, tant il avait parlé avec conviction des décisions à prendre ici et là dans le village. En ce jour, il avait appelé tous les villageois pour leur faire un discours. Au centre de l'attention, usant de nombreux gestes et de tons différents, il tentait de capter l'attention des villageois et de les rallier à sa cause. Car l'ambition qu'il avait nécessitait bien plus de mains que les deux qu'il possédait...

-Habitants de Vleïr, voisins et amis, nous avons tous entendu les rumeurs. Nous avons tous entendus la vérité, nous sommes au courrant des batailles qui font rage dans le nord. Nous sommes de simples villageois, et sommes habitués à notre vie tranquille, car le roi assure notre protection. Nous lui envoyons une partie de nos récoltes, nous l'aidons à entretenir l'armée en lui payant des impôts, et certains d'entre nous ont des fils partis rejoindre son armée pour le servir royalement. Et Roy, le roi de Pherae, que notre village sert si bien, que fait-il ? A-t-il seulement envoyé un soldat pour rassurer les villages ? A-t-il renforcé la garde aux frontières ? A-t-il seulement tenté d'en apprendre un peu plus sur cette guerre ? Non, mes amis ! Certains d'entre nous ont de la famille vivant à la capitale, et ils savent que je dis vrais : le roi reste inactif, et se terre dans son château, ne se souciant guère du destin des villages comme le notre. Peu lui importe désormais de nous protéger, maintenant qu'il a obtenu le pouvoir et l'obéissance. Devons-nous continuer à le servir, alors que lui-même manque à ses devoirs les plus sacrés ? La réponse est Non !

Il laissa un instant de silence passer, qui fut couvert de quelques murmures de villageois. Le jeune homme se rendait bien compte qu'une haine se répendait envers le roi parmi la foule. Peu après, il continua son discours, qui fut cette fois-ci ponctué d'acclamations.

-Non, chers voisins, Non ! Nous n'avons plus aucune obligation envers ce roi, mais nous avons un devoir envers ce royaume. Comme mon père le disait si bien : Lorsqu'un chef ne dirige plus que pour son bien propre, et non celui de ceux qui sont sous ses ordres, alors il doit être renversé ! Oui, renversé ! Notre village reste épargné, mais songez à vos cousins, à vos amis, à nos frères de la frontière, qui, eux, peuvent être attaquer n'importe quand ! Oui, lorsqu'un roi ne se soucie plus de son peuple, il est du devoir du peuple de prendre les choses en main ! Quant à ceux qui cherchent surtout à y gagner -car il est vrai que nous pourrions vivre ici sans nous soucier des autres, quoi que cette idée me soit inconcevable- réfléchissez : Si nous ne faisons rien, on ne nous dira rien. Mais si nous prenons les choses en main, et que nous réussissons à reprendre le royaume en main, imaginez ce que diront les bardes ! Ils chanteront comment le petit village de Vleïr, unis par la volonté d'un avenir meilleur, a renversé un despote égoïste et instauré la paix dans le royaume ! Ils chanteront la force de notre chef milicien, Borris ! La rumeur des qualités des soins de Maria la guérisseuse passera les frontières ! Mais ce ne sera que tous ensemble que nous pourrons réaliser cet exploit ! Qu'en dites-vous, mes frères ? Adopterons-nous l'attitude passive de ce minable de roi ? (la foule hua). Alors êtes-vous prêt à saisir notre chance, et à venir en aide à nos frères du pays ? Êtes-vous prêt à sacrifier notre temps et notre énergie pour un avenir radieux ? Me suivrez-vous, moi, Noriel d'Albus, pour renverser ce despote amorphe, ce Roi Roy, et libérer Pherae de son joug, afin de protéger notre nation, et de lui rendre sa splendeur d'antan ?

La fouille accueillit la dernière phrase avec une grande acclamation. Certes, certains étaient encore réticents, mais la quasi totalité avait été charmée par le discours de ce jeune homme, tant il avait mit de passion, et tant ses arguments avaient percé le coeur des gens. "Un dirigeant d'un si grand charisme, d'autres rejoindront notre cause !" disaient les uns. "Il est jeune, mais il sait parler", disaient d'autres. "Que peuvent quelques paysans face à des soldats ?", en demandèrent quelques uns. A ceux-là, Noriel donna une réponse.

-Des paysans ? Oui, c'est ce que nous sommes. Mais nous sommes avant tout des hommes, et le roi lui-même n'est qu'un homme ! Mais nous n'avons ni sa cruauté, ni sa perfidie : nous n'affronterons que ceux qui voudraient défendre le roi. Un roi sans nation n'est rien, c'est pourquoi je ne prône pas la bagarre, mais plutôt le pouvoir de la parole, le pouvoir d'une nation unie, le pouvoir que nous possédons tous en nous : celui de s'unir. Nous armer sera essentiel, car nous auront des opposants. Pourtant, il suffira de convaincre d'autres villages de nous rejoindre ! Si toute la nation partage nos ideaux, le roi n'aura d'autre choix que de se soumettre ! Marchands, voyageurs, propagez la bonne parole : Noriel d'Albus met en marche une révolution. La révolution du village de Vleïr ! Le village de Vleïr, mes amis, sera le début de cette vie meilleure ! Je suis certains que, écoeurés par la conduite du roi, des soldats rejoindront d'eux-même nos rangs ! Nulle besoin d'arme lorsque nous avons une arme bien plus forte : la foi envers un idéal de paix et de justice !

Les acclamations redoublèrent d'intensité, tant Noriel avait convaincu la foule. Des organisations se mirent en place, les marchands ambulants qui étaient là furent conquis. Certains partirent, avec l'intention d'informer les autres villes des projets du jeune homme, qui espérait justement cela. Il se doutait que les villages du nord rejoindraient vite sa cause, mais que ceux plus proches de la capitale verraient leur sort d'un autre oeil. Pourtant, il était certain qu'en évitant de blesser des civiles, et en n'utilisant les armes qu'en dernier recours -bref, en menant une révolution essentiellement pacifiste, il gagnerait la confiance de ceux qui doutent, en faisant couler le moins de sang possible. La ville fut en ébullition : des préparatifs pour un long voyage commençait. Il fallait des armes, des provisions, des armures de tous types... bref, il fallait avant tout que les villageois ait l'air déterminés, ce qui était désormais possible grâce au discours exhortant du jeune Noriel. Ses parents le regardaient fier, en se disant que ce brave petit avait le charme des généraux les plus respectés des pays les plus puissants. La révolution était désormais en marche, et n'allait pas être arrêtée aussi facilement.


Dernière édition par Noriel le Ven 1 Oct 2010 - 14:02, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Noriel

Noriel


Masculin
Nombre de messages : 31
Age : 32
Château : Pherae
Niveau : --
Grade : --
Date d'inscription : 28/08/2010

Feuille de personnage
Experience:
Prologue : l'Aube d'une Révolution Left_bar_bleue777/777Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty_bar_bleue  (777/777)

Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty
MessageSujet: Re: Prologue : l'Aube d'une Révolution   Prologue : l'Aube d'une Révolution EmptyJeu 2 Sep 2010 - 22:27

Des jours passèrent, une dizaine avant que Noriel n'ait de nouvelles des autres villages. Les habitants de Vleïr s'étaient fabriqués un équipement de combat rudimentaire -des cultivateurs comme eux n'avaient guère le moyen ni le savoir-faire des forgerons de la capitale- mais néanmoins qui devrait être suffisant pour d'éventuelles attaques. Seul dans une pièce du manoir familial, il méditait sur les événements à venir, avec une certaine impatience.Il déroula une carte, et remis de l'ordre dans ses pensées en l'aplatissant sur la table.

Prologue : l'Aube d'une Révolution Pheraemap

Vleïr, le village était relativement avantagé au niveau du terrain, la défendre ne serait pas une partie de plaisir, bien sûr, mais serait bien plus aidée qu'un village dans une plaine. Ses espérances actuelles se tournaient vers la cité de Dulna : c'était en quelque sorte la capitale de la région agricole de Pherae. Là-bas vivaient de nombreuses personnes, fournissant des vivres à toute la nation. Obtenir leur aide serait de très bon augure, puisque dès lors Baghir et Leira, voir même le village où se trouve le Fort Cellius pourraient rejoindre sa cause. Il ne doutait guère que Port-du-Sage le rejoignit, depuis que la garde avait été réduite à son strict minimum, les pirates assaillaient souvent l'endroit. Il réfléchissait à quelques tactiques, voulant profiter de l'avantage du terrain, lorsqu'on frappa à la porte. Il répondit un simple "entrez" assez fort, et il put voir le maire du village, M. Shida. C'était un homme haut, un peu enveloppé, portant un grand chapeau ainsi qu'une longue moustache qu'il ne cessait de manipuler. Jouant à la rouler entre son index et son pouce gauche, il affichait une mine satisfaite et regardait Noriel droit dans les yeux. Une voix grave et enrouée s'éleva lorsque ce dernier pris la parole.

-Ah, Noriel, mon petit ! Vous avez l'art de parler. Le village est en effervescence depuis votre intervention, les préparatifs vont bon train... Mais vous savez tout cela, n'est-ce pas ?
-Certes, monsieur. C'était l'effet escompté ; il faut bien que quelqu'un s'occupe de la survie de ce pays...
-C'est une lourde charge que celle que tu t'es attribuée, gamin. Crois-moi, j'ai déjà eu bien du mal à gérer ce village quelques fois, alors la nation entière... Ah, le petit garçon qui jouait avec ma fille jadis, l'enfant que j'affectionnais, est devenu un jeune homme brave...


Noriel détourna le regard. Il n'avait jamais tenu à reparler d'elle depuis ce terrible jour. Le maire afficha d'ailleurs une mine triste et nostalgique, avant de reprendre son entrain et d'apporter de meilleurs nouvelles pour d'Albus.

-Allons, regarde-moi, je viens t'apporter des nouvelles importantes pour notre avenir, et je me perds dans les méandres du passé... La nouvelle a circlé, et si le Roi doit être au courrant, il ne doit pas savoir qui te soutient et qui ne te soutient pas. Or, trois personnes sont arrivées ce matin au village... Ils venaient de Baghir, Leira et Dulna. Ils souhaiteraient contacter "l'impéteux révolutionnaire en chef", ho ho ho !
-Vraiment ? C'est fantastique, en ce cas ! Si nous obtenons leur soutient, nous devrions avancer rapidement, avant même que le Roi n'ait pu réagir efficacement... J'ai néanmoins besoin d'un peu de temps de pour réfléchir, il nous faut une stratégie au point... Pourriez-vous leur dire de venir ce soir ? J'ai déjà parlé à mes parents d'une telle éventualité, et nous pouvons faire preuve d'hospitalité -ce sera plus facile pour discuter ici qu'ailleurs.
-Mon petit, tu es bien malicieux ! Il est certain que si c'est toi qui leur offre l'hospitalité et converse chez toi, tu devrais obtenir de bonnes nouvelles... Allez Noriel, tu as enflammé nos coeur, fais en sorte de ne pas décevoir nos attentes ! Je vais devoir te laisser.
-Oui, M. Shida, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour réaliser mes engagements. Je vous remercie encore de votre soutien.


Après quelques brefs échanges de politesses, M. Shida s'en alla, laissant Noriel seul à ses préoccupations. Il se pencha sur sa carte, et les engrenages de son cerveau se mirent en route. Il fallait parer à un maximum de possibilités, celui qui assurerait la meilleure chance de vaincre avec un minimum de danger. Il devait tenir en compte le terrain, l'avis de la population, la quantité de gardes possibles, et diverses autres choses encore... Il resta là un bon moment.

Le crépuscule arrive, donnant au ciel sa teinte rose-orange si singulière. que l'on ne peut apercevoir qu'à certaines heures. L'on frappa trois coups brefs à la porte du manoir, et Noriel lui-même vint ouvrir. Il fit entrer trois individus, qui ressemblaient à des voyageurs à cause de leur longue cape et de leurs visages fatigués. Une fois les manteaux enlevés, cependant, c'étaient des personnes dégageant une aura d'autorité, ainsi qu'un certain charisme, qui se présentaient devant Noriel. Il y avaient deux hommes : le premier devait avoir une quarantaine d'années, mais son corps paraissait bien entretenu. Il était grand, et une barbe touffue avait envahi la moitié inférieure de son visage, jusqu'au cou. Ses vêtements étaient bruns, et une hache à deux mains étaient attachée dans son dos, maintenue par une ceinture qui -de face- allait de l'épaule gauche à la partie droite de la taille. Le second était plus jeune, était équipé d'un carquois et tenait un arc en main ; ses yeux brillaient d'une certaine malice, et un bouc blond fourchu poussait tandis qu'une mèche de même couleur ondulait sur le devant de son visage, au contraire du reste de sa coiffure qui laissait ses cheveux courts sans trop l'être. Le dernier individu, enfin, était une femme : elle avait les cheveux noirs comme les ailes d'un corbeau, était vêtue d'une robe bleu-nuit près du corps fendue en deux au niveau des genoux, et portait des chaussures de marche qui se révélaient élégantes. Elle portait également un foulard sur les épaules, assorti à sa robe. Son visage était fin et beau, et ses yeux mauves regardaient le jeune Noriel avec une certaine curiosité. Se main droite était posée sur le pommeau d'une épée, protégée par un fourreau qui pendait à sa ceinture.

-Je vous souhaite la bienvenue dans notre village de Vleïr, et en particulier dans le Manoir des d'Albus. Puissiez-vous trouver ici autant de confort que vous l'auriez trouvé dans vos demeures respectives.
-Cela est fort aimable, répondit la femme, mais peut-être devrions-nous commencer par ce qui est le plus urgent. Perdre du temps nous serait pénible.
-Vous avez fort raison, Madame, répondit le premier homme.
-Vous devez bien avoir un endroit où nous pourront discuter... tranquillement ? demanda le second.
-Mais très certainement, répondit le jeune homme. Si vous voulez bien me suivre, nous pourrons discuter en paix...
Revenir en haut Aller en bas
Noriel

Noriel


Masculin
Nombre de messages : 31
Age : 32
Château : Pherae
Niveau : --
Grade : --
Date d'inscription : 28/08/2010

Feuille de personnage
Experience:
Prologue : l'Aube d'une Révolution Left_bar_bleue777/777Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty_bar_bleue  (777/777)

Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty
MessageSujet: Re: Prologue : l'Aube d'une Révolution   Prologue : l'Aube d'une Révolution EmptyVen 1 Oct 2010 - 15:29

Noriel mena les trois invités à travers la demeure, tout en se remémorant leurs identités respectives. L'homme à la grande hache était Ludwig Eisenhände, un ancien militaire qui, quelques années auparavant, s'était retiré dans son village natal où il fut élu maire. Depuis, le village de Baghir avait une excellente milice qui décourageait les plus ambitieux des pillards, et ceux qui osaient enfreindre ses lois le regrettaient, si bien que, par peur de sa colère, les crimes se firent bien moins nombreux. Sa réputation de soldat hors-pair l'avait précédé dans toute la région, relatant ses exploits face à une horde de pirates ayant attaqué Port-du-Sage. Il aurait, à lui seul, infiltré un vaisseau pirate, l'aurait coulé et en aurait éliminé la plupart de l'équipage. Noriel se dit que, s'ils en venaient aux armes, il se révélerait un allié de choix face aux soldats du Roi. Peut-être même la peur qu'il leur inspirerait en ferait fuir certains.
Le second homme, lui, venait de Leira. Bien que cette cité ait des champs également, comme toutes les villes de la région, l'élevage et la chasse sont la source principale de revenus pour Leira. C'est donc naturellement que, expert en tout ce qui concerne les bêtes, et loin d'être idiot par ailleurs, le jeune homme était devenu le chef. Il en était ainsi depuis une dizaine d'années, et jamais la qualité des victuailles de Leira n'a été remise en doute. Cet homme, Olho de Falcao, était par ailleurs un habile commerçant, de l'avis des habitants de Leira.
Enfin, la femme. Cette dame, du même âge qu'Olho -Noriel remarqua qu'ils étaient tous plus âgés que lui-, se nommait Nadja de Luce. Il savait que sous ses airs de jeune femme, elle était diablement expérimentée, et gérait Dulna comme nul autre dirigeant avant elle. La ville avait prospéré, depuis une dizaine d'années, pour devenir la capitale agraire de la région, et même de Pherae tout entier. La majeure partie des vivres qui circulaient à travers la nation venaient de Dulna, ce qui avait fait de Nadja une personne très influente, et aimée de ses citoyens, qu'elle traitait avec justice. On disait d'elle qu'elle excellait au maniement de l'épée, bien que peu de personnes ne pouvaient se venter de l'avoir vue combattre.
Oui, ces trois personnes étaient essentielles pour reprendre Pherae des mains du tyran Roy, car avec Vleïr, son village où les vergers étaient immenses et lieu de passage lors des transhumances, où certains bergers conduisaient leurs bêtes dans les montagnes, ils produisaient la majeure partie des vivres du royaume.
Le quatuor arriva bientôt dans une sorte de salon, où était une femme de ménage qui fermait les rideaux. Noriel lui demanda d'apporter de quoi restaurer les invités, puis invita ces derniers à prendre place dans les fauteuils violets alors que la bonne s'en allait en fermant la clé.

-C'est un peu sombre, dit Noriel, mais au moins personne ne nous verra ni ne nous entendras. J'ai fait quérir quelques boissons et en-cas pour notre confort.
-Bien. Alors peut-être pouvons-nous en venir au coeur de cette réunion, répondit Nadja. J'aimerais connaître notre hôte.
-Me connaître ? demanda d'Albus.
-Oui, répondit Ludwig. Nous n'allons certainement pas prêté main forte à quelqu'un en qui nous n'avons pas confiance.
-Le flair fait beaucoup, et vous me semblez honorable. Mais les hommes ne s'arrêtent pas à leurs intuitions, enchérit Olho.
-Bien, répondit Noriel. Je suis Noriel d'Albus, fils unique de Lyndis d'Albus et Mirtas d'Albus, et dernier descendant de la lignée. Mon éducation fut faite dans les règles, et j'ai appris tout ce que doit savoir un noble de mon âge, bien que ma famille n'en ait plus le titre officiel. Si j'ai appris les rudiments du combat à l'épée, j'ai également une certaine maîtrise de la magie. Je ne puis encore invoquer la fureur des éléments, mais je puis utiliser les tomes de magie, et comprendre le langage. J'ai également étudié la stratégie militaire de façon plus approfondie avec mon père, à partir d'anciens manuels rédigés par son grand-père. J'ai voulu lancer cette révolution suite aux récentes nouvelles de pillages des villages voisins, notemment Port-du-Sage malgré la présence d'un fort, ainsi que Naefre, Luran et Fedus, victimes des bandits. Le Roi ne semble rien faire, par ailleurs, alors que des batailles ont lieu dans des pays frontaliers. Si nous le laissons, le pays courre à la ruine. Il nous faut donc prendre les choses en main. En cela, j'ai besoin de votre aide car, aussi vaillants que notre village soit, et aussi loin se répandent les rumeurs, les mots ne suffiront pas à changer les choses. Il faut des actes, et des actes forts.


Tout en disant cela, il avait bougé, fait différent gestes avec ses mains, de sorte que l'intonation de son discours semblait diriger son corps, et que l'attention des trois chefs fut captée.

-Bah ! répondit cependant Ludwig. Mon village ne subit que quelques dommages mineurs à cause des bandits. Comment se fait-il qu'ils soient si présents ailleurs ?
-Eh bien, reprit Olho, tous n'ont pas pour maire un vétéran de guerre exceptionnel. D'ailleurs, moi-même ait quelques troubles suite à des bandits assez régulièrement...
-Dites-moi, Noriel, annonça Nadja sans sembler faire attention aux deux hommes, c'est vrai, qu'avons-nous à y gagner ? Nos villageois nous respectent, nos villes sont prospères... pourquoi devrions-nous vous aider ? Par ailleurs...


On frappa à la porte. La bonne entra, dérangée par le silence qui régissait soudain les lieux. Tous la regardaient, et elle se mit à rougir. Elle déposa ce qu'elle avait dans les mains sur la table, marmonna quelques paroles et s'en alla, rapidement, en fermant bien la porte. Nadja put reprendre sa phrase.

-Par ailleurs, disais-je, quelle est votre stratégie pour ce qui est de la réussite de votre plan ?
-Cela... répondit Noriel avec une étincelle dans les yeux, Ce que vous y gagner, c'est qu'il n'est pas exclu que vous occupiez des postes haut-placés dans le gouvernement que nous formerons à la chute du Roi. Vous avez des obligations envers vos villes, mais tout ce qui concerne l'économie de ce pays ne se fera guère sans votre consentement. Que ce soit par un nouveau poste pour chacun d'entre vous, ou une personne de confiance envoyée à la capitale pour vous représenter -solution que je vous suggère si vous voulez continuer à être adorés par vos citoyens respectifs-, vous pouvez être assurés d'être important pour le développement de ce pays. Par ailleurs, si vous n'y voyiez pas vous-même un intérêt, vous ne seriez pas venus. Ludwig von Eisenhände, n'avez-vous pas exulté en vous imaginant revenir sur le champ de batailles pour la gloire de Baghir, et la sauvegarde du pays ? Olho de Falcao, n'y voyez vous point l'occasion de voir si vos compétences, si efficaces pour chasser les bêtes, pourraient vous sortir d'inextricables situations ? Et vous, Nadja de Luce... N'espérez-vous pas venger votre père ?

Si les deux hommes avaient affichés un large sourire quant leur tour était venu d'imaginer leur succès, une tension était désormais palpable. La rumeur voulait en effet que l'armée ait forcé le père de Nadja, malade, à intégrer l'armée, où il avait décédé, ne pouvant se soigner. Depuis, les relations entre Dulna et Pherae étaient tendues, et uniquement commerciales. Un éclair de rage passa dans les yeux de la mairesse, foudroyant du regard Noriel. Celui-ci reprit, après avoir été cherché et déplié une carte. :

-Pour ce qui est de la stratégie, elle est très simple à comprendre, bien plus compliquée à réaliser. Trois forts principaux représentent le Roi dans tout Pherae, là sont rassemblés les soldats et là est l'influence la plus forte de nos opposants. Le Fort Kzar, le Fort Cellius et le Fort de Port-du-Sage doivent être conquis, afin de gagner le coeur des citoyens, avant de nous tourner vers Pherae. Certes, je préférerais n'utiliser que des mots, mais le roi ne se laissera pas faire, malgré son apparente inactivité. Si nous devions subir une attaque, elle viendrait certainement de Fort Cellius. Toutefois..., dit-il en posant un doigt sur la carte, Port-du-Sage me semble être notre priorité. Même si j'ai fait en sorte de répandre le début de notre révolution, tous les citoyens ne nous portent pas dans leur coeur. Si nous arrivons à prendre le Fort de Port-du-Sage, et à protéger la ville contre les pirates, nul doute que nous serions vus comme de véritables défenseurs du peuples -ce qui est le cas, après tout, malgré la vision de fauteurs de troubles que certains ont de nous.
-Un instant, l'interrompit Nadja. Vous dites "nous", mais nous n'avons guère accepté.
-Certes, Madame, veuillez m'en excuser. La vision de fauteur de troubles que certains ont de moi, donc. Vous compris, peut-être, mais il n'en est rien. Ensuite, Fort Cellius serait la cible suivant, puis Fort Kzar, et enfin Pherae. Mairesse de Dulna, vous avez sans nul doute accès à des informations sur la protection de Port-du-Sage et Fort Cellius, par conséquent, si vous deviez accepté, vous me seriez d'une aide fort précieuse. Mais vous l'avez si bien dit, c'est à vous de prendre cette décision. Alors, j'attends : Ludwig von Eisenhände, Olho de Falcao, Nadja de Luce, m'aiderez-vous à renverser le roi ? M'aiderez-vous à rendre à Pherae sa splendeur d'antan, ses droits et sa santé au peuple, et à instaurer une prospérité comme nulle autre auparavant ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty
MessageSujet: Re: Prologue : l'Aube d'une Révolution   Prologue : l'Aube d'une Révolution Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Prologue : l'Aube d'une Révolution
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fire Emblem en Force :: Chateaux :: Pherae-
Sauter vers: